
Roger Federer (qui d’autre?) est un artiste autant qu’un insatiable champion. Sa grâce, son élégance et son relâchement transforment ses matches en œuvres d’art. Mais peu de grands sportifs magnifient autant que lui la forme sans sacrifier le fond. Federer est le plus beau à voir jouer, mais aussi le plus performant. Chez lui, la beauté est au service de l’efficacité. C’est ce qui le rend unique, en plus d’être numéro un.
Connors dans le viseur?
Après avoir sécurisé son accession à la première place du classement mondial vendredi en battant Robin Haase, le Bâlois risquait la décompression. Il a au contraire survolé la fin de tournoi, si bien que son tout frais record de vieillesse (numéro un mondial le plus âgé, 36 ans et 195 jours) semble trois jours plus tard de l’histoire ancienne. Vainqueur de son 97e titre ATP, il se rapproche des 100 (Halle? Wimbledon? Gstaad?) et déjà, tout le monde l’imagine faire mieux que les 109 titres de Jimmy Connors. «Vous n’en avez jamais assez, ironisa-t-il vendredi soir, mais ça me va…»